Interview de la Médium Virginie Lefebvre

Écrit par Julien Jude, le .

Médium, mère de famille et ancienne policière municipale, Virginie Lefebvre a eu la gentillesse de répondre à nos questions.  Depuis l'enfance, elle a développé ses dons qui lui permettent d'établir un contact avec les défunts. C'est avec une simplicité naturelle qu'elle vient en aide aux gens en utilisant l’écriture automatique et le spiritisme. Découverte de son livre réalisé avec la participation de Vivianne Perret, De flic à médium.

Virgnie Lefebvre, médium

Dans votre livre De flic à médium, mon quotidien avec les esprits que vous avez co-écrit avec Vivianne Perret, vous nous livrez le témoignage de votre parcours. Qu’est-ce ce qui vous a poussé à vous diriger vers la médiumnité après avoir travaillé dans la police municipale ?

De flic à médium, livre de Virginie Lefebvre

Virginie Lefebvre : J’ai passé plusieurs années à faire cohabiter mon travail de médium et celui de policière, sans jamais les faire s’interférer. Quand j’enfilais mon uniforme, je n’étais plus médium. Mais mes journées étaient longues et je commençais à être fatiguée de jongler entre ma vie de famille, ma vie professionnelle et l’exercice de mon don. Et puis, un jour, lors d’une intervention, ma médiumnité a pris le pas sur mon travail de policière. J’ai vraiment pris conscience qu’il fallait que je fasse un choix entre les deux, que je ne pouvais plus ainsi marcher sur le fil du rasoir.

Vous avez fait appel à Vivianne Perret, qui est historienne et romancière pour participer à l’écriture de cet ouvrage. Comment s’est passée votre rencontre et votre collaboration sur ce projet ? Qu’est-ce que son profil et sa formation d’historienne vous a
apporté ?

Une relation commune nous avait incitées à nous faire se rencontrer. Vivianne avait publié un ouvrage d’Histoire sur la médiumnité. Je m’interrogeais sur ce don qui avait bouleversé ma vie et nous avons décidé d’approfondir les questions que je me posais. L’avantage de travailler avec quelqu’un, c’est l’impossibilité de faire l’impasse sur les questions gênantes ! En plus, elle n’est pas du genre à lâcher prise ! Outre le fait que nous nous sommes très bien entendues, je peux dire que m’obliger à réfléchir sur la médiumnité m’a beaucoup aidé à clarifier ma position et à évoluer.

Dans le prologue du livre, vous évoquez la difficulté de s’accepter médium. Par quelles étapes êtes-vous passée pour parvenir à cette acceptation et vous sentez-vous en accord avec votre don aujourd’hui ?

La première inquiétude quand on est médium, c’est de se dire qu’on devient fou ! Enfin, très exactement, comme j’ai expérimenté des phénomènes étranges étant enfant, je dirais plutôt que le premier souci, c’est l’incompréhension de ce qui nous arrive. J’ai eu la chance que mes parents ne rejettent pas d’emblée le récit de ce qui m’arrivait comme des fadaises de gamine qui veut se rendre intéressante. Ensuite, à l’âge adulte, on pense à la folie. Ce qui m’a permis d’être en accord avec mon don, c’est tout simplement de l’accepter et de l’exercer. En l’exerçant, j’arrive à le contrôler. C’est-à-dire que j’exerce en consultation avec l’assentiment de la personne qui vient me voir. J’avais beaucoup plus de mal à le maîtriser quand je cherchais à le rejeter.

Vous exercez votre don dans votre cabinet à Saint-Laurent de Brévedent, près du Havre, pouvez-vous nous raconter un journée type de travail et de quelle manière vous vous préparez avant chaque consultation ?

Je commence par m’occuper de ma famille. Je consulte rarement avant 10 heures du matin pour cette raison. J’essaie de me ménager des jours de congé, mais ce n’est pas toujours évident car je me déplace régulièrement les week-ends pour des séances publiques dans toute la France. J’ai un petit rituel symbolique qui n’appartient qu’à moi avant de travailler, pour m’aider à me concentrer, comme par exemple allumer une bougie ou serrer un cristal de roche dans la main.

Comment se manifestent vos facultés médiumniques, que ressentez-vous lorsque vous rentrez en contact avec un défunt ? Utilisez-vous un support pour canaliser les énergies ?

J’utilise une photo du défunt…ou non. Je me concentre et ensuite le défunt qui se présente n’est pas forcément celui avec qui le consultant souhaite communiquer. J’entends, je vois aussi des images. Il m’arrive de sentir, comme par exemple je vais sentir une fumée de cigarette si le défunt était gros fumeur. De manière générale, je me sens baignée d’amour lors de ces communications avec les défunts. Je peux bien sûr être fatiguée après une longue séance ou une journée de travail, mais je ressens une telle énergie d’amour que je suis prête à recommencer dès le lendemain ! D’ailleurs, lorsque je pars en vacances, les séances me manquent très vite. Je donne peut-être, mais je reçois beaucoup !

En dehors de vos consultations, quelles activités en lien avec l’univers médiumnique pratiquez-vous ?

Aucune !

Je ne suis affiliée à aucune chapelle spirituelle ou ésotérique. Et si je devais avoir un lien avec l’univers médiumnique, ce serait explorer scientifiquement ce don.

Quelle est votre actualité ? Avez-vous de nouveaux projets que vous souhaiteriez réaliser ?

Je me suis rendu compte qu’avec la mise en sommeil de l’association pour endeuillés Éphémère qui m’avait tant apporté pour l’exercice de mon don que les Havrais étaient les plus mal lotis dans la région. Je n’ai pas le temps de présider une association, mais je voulais faire quelque chose. J’organise donc une séance publique à Saint Laurent de Brévédent le 9 mars 2019, afin de pouvoir rendre aux Havrais toute la confiance et le soutien qu’ils m’ont donnés depuis que j’exerce.

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