Rites égyptiens et médiumnité arabe

Écrit par Julien Jude, le .

médiumnité arabe et monde moderne

Rites égyptiens et médiumnité arabe

Les rites égyptiens et médiumnité arabe sont très anciens. Depuis la fondation du monde et l’apparition des êtres humains sur la terre, ces derniers ont toujours cherché à rentrer en contact avec des êtres et entités supérieurs afin de recevoir des réponses aux différentes questions qu’ils se posent. Plusieurs peuples ont alors certaines expériences et pratiques particulières à l’instar des Égyptiens et arabes en ce qui concerne la divinité et les rites.

Le Zâr, un rituel de possession

Le zâr est un rituel au cours duquel des cérémonies sont organisées pour soulager les personnes qui sont possédées par des entités qu’on appelle souvent des «jinn ou asyad» qui sont soit des seigneurs ou esprits. Pour libérer les personnes possédées, des pratiques caractérisées par des offrandes de nourritures, d’animaux sacrifiés, des chants rituels appelés daqqa qui sont interprétés par certains groupes de musiciens.

En faisant cela, le kudiyya, la personne qui officie le zâr, joue un rôle d’intermédiaire entre les asyad et les personnes possédées afin de connaître leurs besoins et de savoir comment délivrer les personnes sous influence. Dans le zâr égyptien, la divination est une pratique importante qui est un rite complet défini dans le temps et dans l’espace.

Cette pratique permet au kudiyya de connaître et nommer les djinns et asyad responsables des possessions, mais aussi, de connaître les raisons de leur assaut. Cette étape est cruciale parce que chaque esprit a son nom, son sexe, sa religion et un pays d’origine. Et ce dernier occupe une fonction spécifique, un rang bien défini dans sa communauté. Le connaître, permettra de résoudre tous les problèmes du possédé.

Le «al-layla al-tabitiyya» ou l’oniromancie

Dans le monde arabe, l’oniromancie est une des pratiques anciennes qui se rapproche de la prophétie. C’est un processus qui se rapporte aux oracles et qui tire sa source du saint Coran (Coran : 12, 6, 12, 37). Dans la pratique, trois groupes d’intermédiaires de la révélation sont distingués selon T. Fahd, 1987.

On a alors, des anges qui guident les vrais prophètes, les démons qui sont des séducteurs et inspirateurs des faux prophètes, et ensuite les djinns qui peuvent être de bons ou mauvais informateurs.

Dans le coran et dans plusieurs textes musulmans, la divination est un procédé attesté. Entre autres, Al-Mas’udi, dans Murug. ad-dahab (III, 34/sqq.) rapporte que des hommes prétendent être aidés par les djinns dans leurs facultés de prédiction, car la pureté de leurs âmes leur permet communiquer avec les esprits. En outre, plusieurs auteurs comme Von Grunebaum et Corbins vont dans la même lignée.

Le premier dira que les rêves sont perçus comme une réalité psychologique émanant du rêveur lui-même chez les Européens, tandis que le rêve est considéré comme une réalité extérieure chez les Arabes. Le «al-layla al-tabitiyya» est une pratique totalement divinatoire et il existe une caste spéciale dans la société qui y est prédisposée.

Le kachf al-athâr qui désigne l’ensemble des pratiques divinatoires, plus spécifiquement les techniques d’interprétation des rêves.  L’oniromancie est alors la partie de la divination qui utilise les songes. Elle signifie littéralement, « veiller la nuit en attendant la visite des esprits ». Seul le Kudiyya a les capacités d’interpréter ces rêves.

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